vendredi 9 mars 2007

Panorama 3 - La chambre du soldat

D'abord contre chaque mur et au reflet des fenêtres, les images qui vous tournent (pour le moment) le dos (soyez patients) et vous laissent piétiner le bruit de leurs cadres brisés. Ne vous retournez pas sur le seuil de la porte, là où persiste l'ombre de l'arme refermée sur la main de celui qui écoute. Dans la chambre du soldat ne reste qu'une lettre.
Attendre stoïque que le temps la décolle, que les gestes que l'on refourgue dans le cageot branlant des espoirs fatigués, ivres d'un long voyage tâchent de convaincre la mémoire. Et quand l'heure vient, aux coins des rues que l'on boude pour le sommeil de paille des travailleurs zélés, on brasse la terre. On soulève les pavés, la course des charettes folles et fragiles, on courre, des mottes dans les manches et les pas dans les petites mains qui se perdent pour tout bonnement donner un nom à cette rue. Une rue que l'on chiffre uniquement par le reflet des fenêtres, des petites vies muettes, que l'on compte seulement par les 5 mots d'une devinette. Et sans même s'en rendre compte, là où nous guident les premières fois, stopper le pas devant le cadre d'une porte qui s'ouvre sur le geste à défier le temps de quatres petites feuilles de papiers, tombées de la chambre du soldat sur la pierre encore chaude et anonyme de la rue ..K..

2 commentaires:

Anonyme a dit…

et dans la lettre - l'impatience brisée de l'attente ?

Un peu plus à l'Est... a dit…

C'est à croire que cette "histoire de lettres" est à poursuivre ensemble-remember le test d'interactivité de nos textes de tout à l'heure...en tout cas, ravie de notre "correspondance" de vive voix et en vraie de ce matin. Reste à savoir si via ces écrits là, les plans et les projets ont plus de chance d'être concrétisés. Et si la lettre commençait tout simplement par un "on se re-voit quand...?". Encore merci pour ton aide.
Mk*