mercredi 7 mars 2007

Panorama 2 - Plein chant

Retour à K. en trois mots.
Le prix à payer pour les vestiges d'un jour? Quelques pas dans la terre qu'autrefois on posait sur les cendres que certains nomment. Hier.
Les visages ne feront qu'un tour, portés vers ta voix murée. Les traces d'une marche que l'on ne compte qu'une fois. Là, les enfants n'iront plus. Là, ne reste que les briques, le bois et la chaîne lache dont on ne s'approche pas.
Le prestige du jour où tu m'enmèneras chez toi, à l'aurée d'un bois où les stèles ne s'appellent pas.

S'arracher à l'Est, partir et tendre les bras. La ville hurle.
Ce jour là, ils ont fermé la porte de l'Eglise, pour signifier à tous que l'attente n'était pas vaine. Les enfants bavardent dans les rangs puis stoppent la marche, en place derrière la voix de celle qui leur indique d'un geste souple et lent que le feu brille. Sur le dosssier des chaises, les paumes se sont retournée au rythme d'une marée pendue au nez d'un petit bâton de bois clair. L'orgue était absent et chacun, tous, repassaient le visage des statues, réchauffaient de leur souffle patient les vieux linges branlants. Sur un siège, une marche, ou creusant de petites passerelles entre la cire glaciale et l'encens, ils brûlaient d'un enviable silence que ni de loin, ni de près il n'était possible d'observer.
Ils ont construit un dôme de plastique, qui grondent sous les balcons et que l'on entend aux heures où les rues se vident. Maintenant, la rue fait danser ses trois billes qui dévallent jusqu'aux portes des Eglises. Et à s'y méprendre, le mynian était là, comme une seul et même flamme. L'obscurité lui couvre les reins. Toujours la même. Alors on s'installe dans le siège de velours et on attend qu'arrive le moment où l'on pourra tout simplement répéter le geste. Puis la petite rampe s'incline, les voix s'éteignent et les chaînes balancent puis repreinent. Tous se lèvent, se signent, se rasseoient. A peine le temps d'être là. Attendre, une seule et même nuit, toujours là même, refuser de dormir au risque que quelque type de rêves efface l'envie d'étendre sa joue sur la face ronde des pierres que, désormais, l'on fixe de loin. Ne garder qu'un ciel de coton sur la route profonde, à l'heure où les genoux se posent et là où les frontières se creusent.

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