samedi 10 mars 2007

Certains diront...

... que cette route est longue, qu'il faut l'éviter, la prendre à rebours, ou même l'oublier (je suis de "ceux-là" parfois...). J'attend et m'incline simplement devant l'évidence : Que chaque pas me serve d'introduction. Je quitte ma chambre pour traverser le chantier, pour regarder encore l'envers de mes mains qui recouvre l'éclat du miroir brisé. Je garde sur le poignet à peine assez de place pour y poser le profil et nouer en serrant les dents le petit bracelet qui m'a était donné. Et enfin prendre ce qu'il appèleront "la fuite en avant". Je ne dessere pas les dents et feins sans avoir à le dire - sans avoir à trahir - de me trouver là pour la première fois, à l'étage des planches renversées sur un dôme fait de petites aspérités. Derrière, il y a ta porte, et contre celle-ci ton empreinte, et à l'ombre de celle-ci encore, ta lettre et ses trois K.
Voilà la silhouette timide d'une parole que l'on force à se mettre à nu, à coup d'écarts, à coups de guidon et de temps perdu. C'est ici qu'elle commence et qu'elle se serre déjà tout contre son but vissé dans la chair mais encore si froid. Elle reprendra ici quand à chaque nouvelle fois correspondra un pas qui nous éloigne pour nous conduire, à penser sans le dire que ce n'est pas une sortie que l'on trouvera là.

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