dimanche 28 décembre 2008

et si ce n'était pas vrai



bilan d'une journée sans ombre et sans vague

à suivre (...)

lundi 6 octobre 2008

la frontière de l'aube


Tourner une page comme on contemple son reflet dans le miroir - voilà comment nous devrions dire au revoir – déposer sur le teint pâle, disparu déjà, le timbre de la voix – nous - je parlerai pour - nous qui voulions tout voir - nous qui aujourd’hui tentons d’explorer l’endroit dont hier ils ne revinrent pas - et encore nous nous nous qui cherchions à tout savoir pour oublier qu’un jour il nous faudrait accomplir notre devoir – aveugles dos au miroir – l’illusion vient de l’autre côté de la maison – peut-être devrions nous écouter nos visions – l’œil morne – la joue froide – mais le cœur conscient de ce qui le perce – le cœur conscient de ceux qui le perdent
Spectre spectre spectre
desserer les dents et puis jamais, ne plus jamais sourire aux bonheurs qui ruissèlent sur les rondeurs radieuses de ces désirs qui nous verrons pourrir
oui – jurer – danser – vomir et plutôt se ronger les sangs que se coucher dans le lit de maman
Croire croire croirenon plus aller de l’avant mais changer de trottoir - du côté de la maison miroir – de la raison des morts – du fondu au noir – et Anne, ma sœur Anne qui n’a rien vu venir - sans poussière sans émois sans âme et sans corps mais ce soir il y eût la voix – la parole que l’on garde pour soi dans ces silences puissants qui éteignent les pupilles baladent nos jambes, nos bras, font de nous les pantins ahuris auxquels quelques uns encore serrent volontiers la main, et qui nous laissent là dans la sécheresse du temps qui passe à l’envers de tout – la voix que l’on ne comprend pas que l’on garde en soi dans l’attente calme et mesurée d’un plus tard d’un après qui ne se résumera pas en bénédicités - ces choses là n’arrivent pas - elles sont là – préservées par ceux qui les ont oubliées – tapient dans les insomnies de celui qui ne sait pourquoi mais comment il a peur – la voix qui ne se dit pas qui se lit – quand il est des miroirs qui ne brillent que la nuit - Apparition – je ne cesse pourtant pas de chanter ta chanson.
(pensée pour Philippe Garrel et les somnambules révolutionnaires)

mercredi 4 juin 2008

Portrait


J'aurais voulu qu'elle me dise quelque chose
quelque chose de fort
quelque chose qu'on balance à un inconnu, et qu'on oublie aussitôt
J'aurais voulu qu'elle me dise que seules ont du relief, les montagnes que l’on gravit

Il n'y a que l’inconnu qui vous écoute avec une patience infinie raconter vos folies

J’aurais voulu lui dire que pour qui regarde les gens, la foule n’existe pas. Mais je me suis contentée d’observer la distance entre l’image de cette femme et moi.

lundi 12 mai 2008

Panorama 37 - Portrait

Peut-être qu'il suffit juste d'apprendre à orienter son compagnon dans sa pensée.

lundi 5 mai 2008

Madame rêve


Madame rêve d’atomise r l’ennui des songes paressés
Madame rêve d’hommes à langer et d’histoires à raconter
Madame rêve du sommeil des fouineurs
Madame rêve de sussurer à la langueur de ces journées
...
...
Ma dame me réveille d’un profond sommeil au centre d’une vaste plaine tendue sous le long soupir des amants à la parole inateignable.

jeudi 17 avril 2008

ton nom

L’heure close – l’heure de dormir – face à la nuit qui ne devrait être qu’un profond soupir – faire courrir dans les doigts sous les draps l’envie d’écrire – des gestes tachés de blanc à vous ronger les sangs - les doigts dans la gorge pour aller y chercher la nécessité de te dire - doigts d'encre - ta peau - silence jusqu'au fond des os - tu dors - doigts d'encre sur la maladresse des anges - des aveugles qui hélent – élans d’un corp alongé - anonyme - sur le A de ton nom - inacessible - braillement de la bouche en grand – ouverte où l'encre verse le passé des petites manies – des passions dévorées - doigts d'encre au fond de la gorge - quelque chose à aller chercher - quelque chose à arracher – qui cahote le chaos par la patte branlante de lettres perdues dans les mots - la douceur des gestes - de ce monde - par l'encre des bouches ouvertes et muettes qui ne font que diluer le ciel sur du papier froissé - des mots qui vrillent nos merveilles – à l’ombre profonde de son sommeil

I see who you are