samedi 1 mars 2008

The hollow men III

Pendant qu’elle chante
J’entends au loin la danse

Elle parle d’amour et étreint avec du venin dans les mains
Elle prie - « I can’t believe what the Lord has finally sent me »
Elle prie aussi de n’avoir plus à s'asseoir sur la soie verte, la patine brillante et inerte d’une soirée passée dans l’ombre de l’absent –
Dans l’ombre de l’amant –
Eperdument -
A perte de vue –
Oeil de verre sur les certitudes et le désert - noyer ses mains dans la poussière - se cacher sous les pierres – parler trop fort, parler trop tôt – parole perdue - à tue-tête dans l’inutilité des gestes – le pas qui s’égare sur la carte d’un monde restreint – et la raison toujours plus leste sur le ciel gommé par les vieux trajets – en attendant qu’ils viennent me chercher – en entendant la danse – en allongeant la langue sur le fer des chaînes - en attendant que l’écho qui se traîne invoque la cavalcade qui rend la nuque raide - avant qu’au loin elle et son cavalier ne s’arrêtent de chanter – avant qu’au devant de scènes invisibles, aveugles et invincibles nous reprenions la danse, trois pas sur la terre vaine, nous

Aucun commentaire: